La montée de l'énergie psychique

 

L'augmentation de notre énergie au moment de l'intention détermine si le cheval sera ouvert à la suggestion. La différence entre un meneur et son cheval se trouve dans l'expression naturelle de leur élan vital. L'humain retient son souffle et ajoute à son expression une volonté de puissance au moment de communiquer son intention ayant souvent pour effet de faire monter l'énergie trop rapidement. Alors le cheval se ferme mentalement. Maîtriser cette montée devient nécessaire. Soyez certain que le cheval lira votre comportement et, avant même que vous en soyez conscient, l'augmentation de votre rythme cardiaque. Par ailleurs, l'espace personnel, communément appelé la bulle, grandit sous l'effet de cette projection et se modifie selon le mouvement effectué, ce qui a pour effet de pousser le cheval ou de le ralentir lorsqu'on se vide de cette énergie. Lorsque les corps se rapprochent à l'intérieur de 1m50, la synergie se ressent instinctivement. Dans un partenariat, l'acceptation par le cheval commence par l'arrêt à côté de soi. Ne sous-estimez pas cette simple manœuvre. Vous verrez que l'obtenir sans contrainte et uniquement par le silence et la communication intuitive demande une connaissance du comportement animal et une très grande présence d'esprit, présence qui peut se perdre et se retrouver à tout moment. 

Lorsque vous pourrez vous tenir debout à côté d'un cheval à l'arrêt et communiquer en silence votre intention de marcher, vous pourrez reproduire le tout dans un travail monté. Cela demande d'avoir un cheval attentif et calme, à défaut de quoi il vous faudra refaire vos classes. Un encadrement peut être nécessaire, selon l'intelligence kinesthésique du cavalier. 

Le cheval doit être monté à cru, sans mors, sans rênes, sans étriers, seulement avec l'aide d'un licol et d'une longe courte d'environ 4 mètres.

Le cheval doit se positionner correctement et avoir les quatre pieds bien plantés au sol lorsque le cavalier se présente au montoir; rectifiez la position des jambes; les postérieurs ne doivent pas être sous lui et bloquer le mouvement d'avant.

Le cavalier comme le cheval doit rester attentif l'un à l'autre et conserver un certain tonus pendant l'arrêt; les oreilles nous l'indique; le stress et l'indolence conduisent à l'échec.

Prendre la position du cavalier et se détendre les jambes.

La respiration sera diaphragmatique, celle que l'on obtient lorsque le ventre se gonfle pendant l'inspiration. 

Ralentissez intentionnellement votre respiration; l'expiration dure environ le double de l'inspiration.

Ne faites plus rien; fermez les yeux et sentez le contact avec votre cheval; restez immobile quelques minutes tout en conservant votre tonus; des ressentis et des images peuvent apparaître du fait que vous êtes surélevé et dans un équilibre relatif; calmez-vous, même s'il arrive que le cheval se replace.

Prenez une grande respiration pendant laquelle vous formulerez votre intention de passer de l'arrêt au pas; retenez votre souffle et ouvrez les yeux; le cheval sentira que votre corps se tonifie et que votre bulle grandit, ce qui va le pousser vers l'avant; il se mettre en marche juste avant que vous penchiez légèrement votre corps vers l'avant pour lui indiquer votre suggestion; évidemment, votre cheval doit répondre à cette inclinaison.

À la longue, votre cheval répondra à une respiration de plus en plus subtile au point où elle ne sera plus apparente extérieurement. En cas d'échec, descendez de cheval et marchez avec lui quelques minutes, puis recommencez.

*** Ce blogue fait suite aux deux premiers portant sur la communication de l'intention et l'intuition du silence. Chacun d'eux tout comme ceux qui vont suivre représente une théorie et une pratique de la communication intuitive présentée par étapes. À défaut d'être sur le terrain, j'espère que vous y trouverez des éléments qui pourront vous aider dans cette démarche.