La communication et la nouvelle ère équine...
La dureté du mental particularise ceux qui ont du caractère. On la retrouve
autant chez le cheval que chez l’être humain. Elle
s’annonce parfois par une voix forte, parfois par un geste critique ou par un
réflexe défensif. Entre deux fortes têtes, les rapports s’annoncent passablement
mouvementés.
Écoute la tempête, respire !
Écoute le vent qui te déchire
De la houle libère ta pensée
En toi des empreintes de dureté
Je ne me tannerai jamais de ce quatrain qui traduit bien le message du
comportement équin, celui de comprendre et de s’adapter à son langage plutôt
que de focaliser uniquement sur la concrétisation de nos idées. Cela ne
veut pas dire de ne pas suivre un plan, mais au-delà de notre savoir se trouve
le désordre intérieur et ce qui provoque la colère en soi. Toutes ces
idées qui se répètent et qui se heurtent les unes aux autres nous faisant perdre
patience, celles qui siphonnent notre énergie jusqu’à ce que la fatigue éclate
au grand jour... Une vision pour le moins lourde de l’existence se dessine par un
état mental qui semble ne voir les choses que sous l’angle de l’administration
des affaires et de la gestion de problème. Le cheval ne sera pas dupe de ce
stratagème et décodera facilement notre intention de vouloir régler ce qui en fait demeure une projection de notre mentalité. L’approche négative ne fonctionnera pas avec lui
et le dominer ne sera que plus problématique, car il reproduira par la suite la
manière dont il aura appris aux dépens des individus qui ont moins de caractère.
Ainsi l’éducation se trouve liée à l’obsession pour l’ordre et l’obtention de
bons comportements.
L’encadrement que l’on tente de donner au
cheval nous rappellera les mauvaises influences que nous avons reçues en
matière de contrôle du désordre. La pression exercée vise le résultat.
Les techniques équines ne font pas exception à la règle. Pas surprenant de voir
autant de gens se mettre eux-mêmes sous pression pour arriver à
leur fin. Difficile de faire autrement, même avec un cheval ; on tire ou l'on
pousse... Toute notre condition d’existence se dessine en fonction de cet
effort, de cette tendance à passer plus de temps à lutter pour maintenir
notre situation, notre position sociale, notre travail et notre réputation.
Le reflet comportemental nous indiquera la manière dont nous engageons le
cheval à l’effort physique, la motivation qui l’incite et la résistance qu’il
nous oppose. Comme les rapports de dominance entre chevaux et la notion de
domination chez l’homme se contredisent l’un l’autre, la paix entre ces deux
êtres ne s’obtiendra pas de cette manière.
Prendre conscience qu’il faut réapprendre
à communiquer avec la nature, voilà le message qui devrait être entendu.
Plus nous nous engagerons dans cette voie et plus le cheval développera les
qualités nécessaires à cette communication inter espèces. Depuis la nouvelle
ère éthologique, travailler avec le mental du cheval est devenu la clé de son
épanouissement avec l’humain. Mais s’ajoute à cela l’approche intuitive qui ne
veut plus de restrictions et qui prône le droit inconditionnel à penser et à
décider par soi-même tout en respectant le droit des autres d’en faire autant. Se
limiter à la suggestion et laisser le cheval réfléchir et décider par lui-même,
voilà ce qui résume assez bien ce nouvel aspect technique de l’approche équine.
Mais voilà, qui réussira à se défaire des comportements restrictifs et se
libérer de l’angoisse des concepts hiérarchiques et pyramidaux par une
communication ouverte à tous les niveaux ?
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